S’arrêter

04/07 18h55, Reine, Norway

J’ai trouvé mon rythme. Je roule et m’arrête quand je sens que c’est le moment. Je débute mes journées et les terminent tôt. Je contemple, profite, prend le temps de marcher, de cuisiner, de lire, d’écrire. J’ai trouvé mon tempo entre mouvement et stabilité.

Le monocycle est par nature un apprivoisement et une acceptation du déséquilibre. Créer un équilibre dans l’instabilité et rester en mouvement, voilà ce que m’apprend Ulu à chaque instant.

Après plus de 100 jours, ce mode de vie deviens une addiction. Un besoin vital.
Alors comment accepter ce changement brutal ?
Je fais tout pour m’arrêter en douceur, petit à petit mais je ne peux rien y faire à ce qui marque cette fin de projet. Une rupture. Mon corps s’effondre, relâche. Je sens que j’ai besoin de repos. Je m’aperçois soudainement de toutes les douleurs qui se sont accumulés.
Alors je dors, prend mon temps, et essaye de calmer la partie de moi révoltée qui ne souhaite qu’une chose: bouger.

Je pense que le statisme me replonge dans de noirs souvenir. Quand mon mental m’empêchait de bouger. Quand dormir était mon seul réconfort.
J’essaye de me faire comprendre qu’être fatiguée et avoir besoin de repos n’est pas signe de rechute.
Accepter de souffler pour me recharger et repartir de plus belle : en mouvement !

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