Je m’aperçois que j’aime rouler. Enchaîner les km. Découvrir et traverser des paysages. Respirer. Je ne ressens jamais physiquement le besoin de m’arrêter. Heureusement, la beauté des paysages et le dénivelé m’y force. Après tout, pas de jugement à avoir. C’est mon rythme. Mentalement oui. Mais pas celui de mon corps. Je suis partie dans une volonté de me reconnecter corps et esprit (j’ai fait du chemin ces dernières années). Visiblement, il m’en reste. Mon corps commence à souffrir, je ne l’entends pas. Enfaite je ne le ressens pas, trop stimulé par l’extérieur et ma réalité intérieure. Alors mon corps crie de tous les côtés. Tant qu’il est en vie, il crie. De plus en plus fort. Ce n’est qu’une fois paralysé que je comprends le fond de sa douleur. On peut se dire qu’en prendre conscience est déjà une grande étape, mais au vu de ce texte (Le sport nocif) écrit il y a déjà un bout de temps (bien avant sa publication), j’ai encore bien du chemin à faire. Ça tombe bien, je n’ai même pas encore fait que le quart.